Les artisans ruraux


Les villages de la vallée de la Creuse comment la plupart des villages français possédaient tout un ensemble d’artisans emblématiques et essentiels pour la vie quotidienne. Leurs ateliers marquaient les rues des bourgs et se répandaient parfois jusque dans les hameaux plus à l’écart. Les bruits qui en sortaient agissaient au même titre que leur enseigne ou leur devanture comme autant de repères sonores et visuels pour toute la population rurale. Leur pouvoir de fascination agissait sur les grands comme sur les petits.

Horaires d’ouverture

Mardi, mercredi, jeudi, vendredi : 10h-12h et 14h-18h Samedi, dimanche et jours fériés : 14h-18h

Coordonnées

02 54 47 47 75 contact@museevalcreuse.fr Musée de la Vallée de la Creuse Parc de la mairie - 2 rue de la gare 36270 – éguzon-Chantôme

Les artisans ruraux


Le tonnelier : c’est surtout l’artisan des terrains calcaires propices à la vigne. Ils étaient installés autour d’Argenton, Saint-Marcel, … région où se terminent les derniers empilements calcaires du sud du bassin parisien. Des régions de vin notamment les coteaux du Menoux. L’atelier de Gabriel Auclert-Leroy de Badecon-le Pin est reconstitué à la façon de l’atelier original, en respectant les étapes de la construction d’un tonneau. Plus au sud, sur les terrains cristallins le vin est plus rare et de beaucoup moins bonne qualité comme « le clos du désespoir » de Bernard Gatefait.

L’atelier de l’huilier est celui de La Canie, lieu-dit situé dans la commune de Baraize. On y fabriquait essentiellement l’huile d’arabette (variété ancienne de colza) que l’on cultivait autour des fermes. Une fois sèches et mûres les graines étaient apportées dans des doubleaux chez l’huilier. Le paysan revenait ensuite avec les poteries pleines d’huile à la ferme. Plus au nord, l’huilier pressait l’huile de noix.

Fernand Pacaud était cordonnier à Éguzon depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusque dans les années 70. C’est lui-même qui l’a reconstitué en tenant compte de l’organisation de son tout premier atelier. C’était l’époque des cordonniers fabriquant de chaussures pour les grandes occasions du monde rural mais aussi pour la clientèle bourgeoise du village (bottes Saumur d’équitation ou chaussures de ski). De l’utilisation des formes jusqu’au cirage et le banc de finition en passant par les mythiques machines à coudre, toutes les étapes sont évoquées dans l’atelier de Fernand.

L’atelier de sabotier René Philippon était situé à Bazelat dans le nord de la Creuse. Mais il se déplaçait sur les foires et les marchés notamment le 10 de chaque mois à Saint-Sébastien où il travaillait devant les acheteurs potentiels. René travaillait uniquement à la main contrairement à son collègue Bernardet d’Orsennes (Indre) qui lui utilisait des « machines à copier », machines-outils introduites dans la région à la fin de la 1ère guerre mondiale.